[🔮CommuniquĂ© de presse CPME] Encadrement des dĂ©lais de paiement : le Parlement europĂ©en doit entendre les entreprises françaises

Les retards de paiement minent la trĂ©sorerie des PME. Mais rĂ©duire les dĂ©lais de paiement en les limitant Ă  30 jours, comme le proposait la Commission europĂ©enne, n’y changera rien.

Bien au contraire, cela mettrait une pression croissante sur la trĂ©sorerie des petites et moyennes entreprises et pĂ©naliserait fortement certains secteurs dont l’activitĂ© saisonniĂšre exige davantage de souplesse. 

Le projet de rĂšglement suscite donc des inquiĂ©tudes majeures notamment dans les secteurs professionnels qui bĂ©nĂ©ficient aujourd’hui, en application de la loi de modernisation de l’économie (LME), de dĂ©lais dĂ©rogatoires.

Dans ce contexte, la CPME salue les amendements dĂ©sormais prĂ©conisĂ©s par le Parlement europĂ©en, qui correspondent pour partie Ă  ses demandes :

  • La possibilitĂ© de nĂ©gocier contractuellement un dĂ©lai de paiement jusqu’à 60 jours au lieu des 30 initialement proposĂ©s par la Commission europĂ©enne
  • La fixation d’un dĂ©lai Ă  120 jours pour les secteurs prĂ©sentant un caractĂšre saisonnier et/ou une rotation lente des stocks. Ce qui prĂ©servera l’Ă©quilibre des filiĂšres concernĂ©es par les dĂ©rogations de la loi LME de 2008
  • Des intĂ©rĂȘts pour retard de paiement garantis, pour mieux protĂ©ger les PME lorsque le dĂ©biteur est une autoritĂ© publique ou une grande entreprise.

Ces avancĂ©es essentielles doivent ĂȘtre validĂ©es lors du vote en plĂ©niĂšre qui intervient aujourd’hui.

Il conviendra par la suite d’amĂ©liorer le texte. Les entreprises françaises doivent, par exemple, pouvoir conserver la possibilitĂ© de recourir au paiement direct des sous-traitants. De mĂȘme celles qui exportent, souvent confrontĂ©es Ă  des dĂ©lais de paiement plus longs de la part de leurs clients Ă©trangers, doivent ĂȘtre exonĂ©rĂ©es de l’application de ce rĂšglement.