La CPME accueille avec satisfaction la nomination d’un Premier ministre et se réjouit de voir cette fonction confiée à un homme de grande expérience, Michel Barnier. Son parcours politique et parlementaire, tant au niveau territorial que national et européen, sera sans nul doute utile pour convaincre les députés de faire preuve de responsabilité en acceptant de conduire les indispensables réformes dont notre pays a tant besoin.
La CPME réitère avec force la nécessité absolue d’avoir le courage de réduire les dépenses publiques plutôt que de céder à la facilité en augmentant les prélèvements obligatoires. Toute augmentation des impôts et/ou des taxes, tout alourdissement du coût du travail aurait des conséquences ravageuses sur l’activité économique.
Le maintien de la politique de l’offre est une des conditions du redémarrage d’une croissance dynamique soutenue par une baisse prévisible des taux. Tout signal contraire serait un message de défiance envoyé au monde entrepreneurial.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la progression des salaires est actuellement supérieure à l’inflation, alors même que de nombreuses entreprises voient se dégarnir leurs carnets de commandes et s’allonger les délais de paiement. Une hausse du SMIC risquerait de venir accroître les difficultés et alimenter l’augmentation actuelle des défaillances.
La CPME attend du prochain gouvernement qu’il reprenne la démarche de simplification administrative en faisant enfin aboutir le test PME, seul garant d’un véritable tournant. Elle considère également que le logement est un vecteur de croissance à condition que l’on adopte enfin les réformes nécessaires.
Comment identifier, prouver et combatte la contrefaçon à l’international en tant que PME ? Les conseils éclairés de François-Xavier de Beaufort, Directeur Action économique de l’INPI
Le dérapage des finances publiques semble désormais hors de contrôle. Le déficit des comptes 2024, initialement prévu à hauteur de 5,1% du PIB, est annoncé à 5,7%. Pour mémoire en 2020, au pire du Covid et à l’époque du « quoi qu’il en coûte », le déficit public était de 9%. Et ce, alors que l’argent public coulait à flot. Mais au moins on savait pourquoi.
Après l’Etat, les collectivités territoriales rentrent dans la danse des dépenses incontrôlées. Ainsi, sur un an, les dépenses de fonctionnement des collectivités ont progressé de 7%… au même rythme que l’augmentation des produits de la fiscalité directe locale. Et il est désormais à craindre que cette augmentation des frais de fonctionnement ne se fasse au détriment des investissements, pourtant utiles à l’activité d’un grand nombre d’entreprises.
Dans ce contexte, la CPME tire le signal d’alarme. Elle rappelle la fragilité actuelle du tissu économique, illustrée par un nombre record de défaillances d’entreprises. L’inquiétude gagne du terrain dans les entreprises et les carnets de commandes se dégarnissent, incitant les entreprises à suspendre les investissements.
Ce ralentissement de l’activité n’est évidemment pas sans conséquence sur les rentrées fiscales qu’il s’agisse de la TVA ou de l’impôt sur les sociétés dont les recettes sont en baisse.
Il est désormais plus qu’urgent de réduire les dépenses publiques et de prendre enfin les décisions courageuses qui s’imposent en réformant l’action publique. La solution de facilité consistant à augmenter davantage encore les prélèvements obligatoires ne ferait qu’accélérer la catastrophe en décourageant ceux qui font tourner l’économie de notre pays, déjà champion d’Europe des prélèvements obligatoires.
Rappelons également que la progression des salaires dans les entreprises privées dépasse l’inflation. L’urgence n’est donc pas de s’immiscer dans la gestion des entreprises. Elle est de ne pas laisser la sphère publique hors de contrôle. L’impuissance publique ne doit pas être une fatalité. Il est temps de reprendre le volant.
Madame, Monsieur le (la) futur(e) Premier Ministre,
Votre responsabilité est lourde. Les Français, et notamment les entrepreneurs que je représente, attendent que soient mises de côté les querelles partisanes pour faire en sorte que notre pays ne sombre pas dans un immobilisme, synonyme de chaos.
La période des Jeux olympiques a redonné de l’enthousiasme et de l’espoir à notre peuple en montrant à la face du monde que la France était capable de grandes choses lorsqu’elle en a la volonté et s’en donne les moyens.
La mandature qui s’ouvre sera déterminante pour l’avenir de notre pays. La situation des finances publiques ne nous laisse pas d’autre choix que de retrouver du sérieux budgétaire, sans quoi nous risquons d’en perdre le contrôle alors que la France est, désormais, le troisième pays de l’union européenne en termes de ratio PIB/ endettement. Dans ce contexte, ce n’est pas seulement un retour sous les 3% qu’il faut viser en 2027, mais une trajectoire de retour à l’équilibre dans les années suivantes. Proposer des nouvelles dépenses nous exposerait aux mêmes déconvenues que la Grèce ou l’Espagne.
Il nous faut, au contraire, aller de l’avant, en prenant à bras le corps des questions cruciales pour le pays, comme celle de l’emploi des séniors ou du logement qui connait actuellement une crise sans précédent.
Se contenter de rogner sur les aides à l’apprentissage, renoncer à baisser les impôts de production, augmenter une fois encore les prélèvements obligatoires ou le coût du travail, sous un prétexte ou un autre, serait un remède pire que le mal. Tôt ou tard il faudra bien, et le moment est sans doute venu, réformer l’action publique qui ne souffre pas d’un manque de moyens ou de personnel, mais d’une absence de stratégie. Reprendre la loi sur la simplification, qui prévoyait notamment la mise en place d’un test PME, est également un impératif alors que notre pays étouffe sous un carcan règlementaire qui décourage l’esprit d’entreprendre et pèse sur la compétitivité des entreprises françaises.
Alors que les défaillances d’entreprises s’accélèrent, il faut agir pour soutenir cette croissance sans laquelle nous ne pourrons faire face aux enjeux financiers liés à la transition climatique ou aux évolutions technologiques (IA …). Les entreprises françaises, et en particulier les TPE/PME, ont montré leur formidable dynamisme en continuant à créer des emplois et en augmentant les salaires qui, aujourd’hui, progressent plus rapidement que l’inflation. Elles méritent qu’on les accompagne. Elles sont la solution à bien des problèmes. Les décourager en leur ôtant toutes perspectives de développement serait suicidaire.
Par ailleurs, les partenaires sociaux dont fait partie la CPME, première organisation patronale française en nombre d’entreprises adhérentes (240 000), pourraient utilement être mis à contribution, sous réserve d’améliorer les règles qui régissent le paritarisme. Ses acteurs pourraient être responsabilisés en adoptant, par exemple, le principe de la règle d’or applicable aux régimes sociaux dont ils ont la charge.
Ne doutant pas de votre volonté de faire avancer notre pays, la CPME se tient à votre disposition pour évoquer avec vous les attentes, préoccupations et propositions de ces artisans, TPE, PME et professionnels libéraux qui font la force et la richesse de notre tissu économique.
Afin de donner aux chefs d’entreprise les clés pour utiliser les outils d’intelligence artificielle pour leur usage professionnel, la CPME a lancé début 2024, une série de webinaires mensuels.
Visionnez les replays des 2 premiers webinaires, et maîtrisez 2 outils d’IA ciblés pour les TPE-PME : Copilot et Chat GPT.
Utilisation de Copilot
Amir Reza-Tofighi, président de la commission Innovation de la CPME, a convié Franck Bataille, dirigeant de la société Agitys et président de la CPME Loir-et-Cher à présenter Copilot lors d’un webinaire.
Copilot révolutionne le travail au quotidien des dirigeants, des responsables RH ou encore des experts en marketing par : la création de mails, de tests pour le recrutement, de présentations.
Plus qu’un simple outil, c’est un véritable atout pour stimuler la productivité de l’entreprise et libérer le potentiel créatif de ses équipes, à condition d’en maîtriser les principes.
Ce premier webinaire sur l’IA, animé par Amir Reza-Tofighi, a eu lieu le 19 mars sur le thème du potentiel conversationnel de ChatGPT.
Les intervenants :
Jean Manuel Mortier, gérant-fondateur de l’agence Okaparka
Nicolas Michel, gérant de la société N3M Solutions.
Ils ont présenté les multiples utilisations de ChatGPT et autres agents conversationnels interactifs : contenus pour les réseaux sociaux ou les newsletters, génération d’images, gestion et organisation interne avec la rédaction d’emails ou de comptes rendus, etc.
Surtout, ils ont donné les clés pour écrire un prompt efficace, permettant d’obtenir la réponse la plus adaptée à notre demande. En effet, il est essentiel de définir clairement le rôle de l’IA, les tâches qu’elle doit accomplir, l’objectif visé, le contexte dans lequel elle opère, les contraintes auxquelles elle est soumise, ainsi que la tonalité du langage et le format requis pour la communication. Ils ont également abordé sur les problèmes liés à l’éthique et à la confidentialité des données.
Dans une période où l’innovation technologique et la sécurité numérique sont au cœur des préoccupations économiques, la CPME a mené une enquête auprès de 1 612 dirigeants de TPE – PME, entre le 20 juin et le 12 juillet 2024. Ces données dressent un état des lieux contrasté : de la menace cyber toujours très prégnante pour les petites entreprises à leur réelle prise en main de l’IA, qui démontre leur appétence pour une technologie au service de leur productivité.
Intelligence artificielle : un levier d’innovation que les PME actionnent
Premier enseignement de ce sondage, plus de la moitié des dirigeants (53 %) ont déjà utilisé au moins une fois une technologie d’IA au sein de leur entreprise, et 11 % d’entre eux envisagent de le faire prochainement. Parmi les utilisateurs, 78 % ont employé l’IA pour la création de contenus, 22% pour l’analyse de données au service de la prise de décision, 20% pour l’automatisation des tâches administratives, et 17% pour la personnalisation des recommandations pour les clients.
S’il en était besoin, ces chiffres prouvent que l’IA n’est pas réservée aux grandes entreprises. Elle devient un moteur de compétitivité pour les petites structures, offrant des gains de temps significatifs (77 %), le développement de nouvelles pratiques (43 %), l’amélioration de la performance (33 %), et la réduction des coûts (17 %). Ces avantages sont essentiels pour la croissance et la pérennité de nos PME.
Cependant, force est de constater que 4 chefs d’entreprise sur 10 (41 %) ont rencontré des difficultés dans l’utilisation de l’IA, principalement en raison de la complexité de certains outils. Il est donc impératif que les pouvoirs publics et les acteurs de l’écosystème entrepreneurial renforcent les dispositifs de formation et de soutien à l’innovation technologique.
Cybersécurité : une menace à l’approche des Jeux olympiques
La cybersécurité reste un enjeu critique pour les petites et moyennes entreprises, et ce, d’autant plus à l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui risquent de faire flamber le nombre de cyberattaques. En effet, un quart des dirigeants interrogés (23 %) ont subi au moins une cyberattaque au cours des douze derniers mois, avec un impact notable pour 6 % d’entre eux. Un chiffre considérable.
Face à cette menace, il est encourageant de voir que 95 % des chefs d’entreprise ont mis en place au moins un dispositif de sécurité, les solutions les plus courantes étant les mots de passe (79 %), suivis par les sauvegardes (78 %), les antivirus (76 %), et les pare-feux (66 %).
Alors qu’une nouvelle réglementation européenne (NIS 2) visant à renforcer le niveau de cybersécurité des entreprises, doit être transposée en droit interne d’ici le 14 octobre 2024, il est préoccupant de constater que seuls 11 % des dirigeants en ont entendu parler. Ce chiffre monte à 22 % pour les entreprises de 50 salariés ou plus, davantage concernées par les obligations de cette directive.
Il est urgent que les autorités publiques intensifient leurs efforts de sensibilisation et d’information sur les obligations et les bonnes pratiques en matière de cybersécurité. La sécurité numérique ne doit pas être un luxe, mais une priorité accessible à toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leurs ressources.
La première législation mondiale sur l’intelligence artificielle, l’IA Act, a été officiellement publiée au Journal officiel de l’Union européenne le 12 juillet 2024, fruit d’un processus législatif initié par la Commission européenne en 2021.
Ce règlement vise à garantir que les systèmes d’intelligence artificielle mis sur le marché soient sûrs, respectent les droits fondamentaux, les valeurs de l’Union européenne et contribuent à la durabilité environnementale.
Il entrera en vigueur le 1er août 2024, avec une application générale prévue pour le 2 août 2026, sauf pour certaines dispositions spécifiques.
La CPME a élaboré une fiche de synthèse pour aider les entreprises à appréhender ce nouveau cadre réglementaire. Elle sera vigilante à ce que sa mise en œuvre n’alourdisse pas la charge administrative des petites et moyennes entreprises ni n’entrave leur capacité d’innovation.
Les fortes chaleurs présentent des risques. Pour les éviter, le ministère du Travail précise les précautions que doivent prendre les employeurs pour préserver la santé de leurs salariés. Le point sur ces mesures et téléchargez le kit de communication pour informer et prévenir ces difficultés dans votre entreprise.
Mesures générales :
Mettre à disposition de l’eau potable et fraîche 🥤💧
Fournir aux salariés des moyens de protection contre les fortes chaleurs et/ou de rafraîchissement 👒
Renouveler l’air de façon à éviter les élévations exagérées de température dans les locaux de travail fermés 🌀
Prendre en compte et retranscrire dans le « document unique d’évaluation des risques » les risques liés aux ambiances thermiques et adopter les mesures de prévention permettant d’assurer la santé et la sécurité des salariés 📝
Mesures qui s’appliquent au secteur du BTP :🚧
Mettre à la disposition des travailleurs un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier de manière à permettre l’organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes ;
Mettre à disposition des travailleurs trois litres d’eau potable et fraîche au minimum par jour et par salarié ; 3 L
S’assurer que le port des protections individuelles et les équipements de protection des engins sont compatibles avec les fortes chaleurs ;
Prendre les mesures organisationnelles adéquates pour que les travaux se fassent sans exposer les salariés, tels que l’aménagement d’horaires ⏱
Les mesures supplémentaires en cas d’alerte « vigilance rouge »par Météo France, préconisées par le ministère du travail sont les suivantes :
Procéder à une réévaluation quotidienne des risques encourus par chacun des salariés en fonction :
de la température et de son évolution en cours de journée ;🔍📈
de la nature des travaux devant être effectués, notamment en plein air ou dans des ambiances thermiques présentant déjà des températures élevées, ou comportant une charge physique ;
de l’âge et de l’état de santé des travailleurs.
En fonction de cette réévaluation des risques :
Ajuster l’aménagement de la charge de travail, des horaires et plus généralement de l’organisation du travail pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs pendant toute la durée de la période de vigilance rouge. Une attention particulière doit être portée aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc.
Décider de l’arrêt des travaux si l’évaluation fait apparaître que les mesures prises sont insuffisantes, notamment pour les travaux accomplis à une température très élevée et comportant une charge physique importante, par exemple travaux d’isolation en toiture ou de couverture, manutention répétée de charges lourdes.
Pour toute information complémentaire, l’employeur peut contacter la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) et l’Inspection du travail.
Il peut également se renseigner auprès d’un service de prévention et de santé au travail.
Documents utiles
Pour informer, sensibiliser et prévenir aux risques liés aux fortes chaleurs, téléchargez le kit de communication ci-dessous.
A l’issue du second tour des élections législatives, il est difficile de savoir par qui la France sera gouvernée. Cette incertitude n’est pas de nature à rassurer les entrepreneurs.
Il est pourtant impératif de redonner confiance à ceux qui font la croissance et l’emploi, pour éviter que l’attentisme actuel ne se prolonge. Le pire serait que les investissements et les recrutements soient ajournés. La crise économique qui s’ensuivrait serait sévère et préjudiciable à l’ensemble des Français.
De même, augmenter massivement les dépenses et les prélèvements obligatoires dans un pays qui détient le record d’Europe en la matière, conduirait infailliblement notre pays vers la mise en défaut financière.
Dans ce contexte, les questions qui ont été peu abordées pendant la campagne, doivent désormais être remises au cœur de l’action politique. L’endettement de notre pays, qui est une des principales menaces actuelles, ne peut plus être considéré comme accessoire. Il n’y a maintenant plus d’autre choix que de réformer l’action publique en cessant d’empiler les échelons et en acceptant de poser des limites à l’augmentation d’effectifs aujourd’hui si mal répartis.
Il est également temps de cesser de se mentir sur la question du travail. Et de dire clairement que notre système de protection sociale, dont le financement est principalement basé sur les revenus du travail, n’est plus viable sans augmentation du temps de travail.
Notre pays doit donc inciter nos concitoyens à travailler davantage. Détricoter la réforme de l’assurance-chômage et revenir sur la réforme des retraites irait à l’inverse des mesures courageuses à prendre.
Il est également impératif de remettre au-dessus de la pile le sujet de la simplification administrative qui nuit gravement à la compétitivité de nos entreprises tout en freinant le développement des TPE-PME. Et de faire en sorte que la transition climatique redevienne un vecteur de croissance.
Quoi qu’il en soit, les premiers signaux envoyés aux entrepreneurs et aux entreprises seront déterminants alors que, rappelons-le, le nombre de défaillances d’entreprises a bondi de 18% sur les six premiers mois de l’année.
Faits marquants, dossiers phares, mesures obtenues pour les TPE-PME, témoignages : notre rapport d’activité revient sur une année dense, marquée notamment par la réforme des retraites et l’accord sur le partage de la valeur.
En 2023, la CPME a sensibilisé l’exécutif sur l’enjeu essentiel de la simplification et plaidé pour un remède efficace : le « test PME » à réaliser avant d’adopter tout texte qui impacte les entreprises. Proposition qui a été entendue par la Première ministre, Élisabeth Borne, venue le 30 novembre 2023 annoncer à Impact PME, la journée nationale de la CPME, la mise en place de ce test.
Plongez-vous dans ce rapport qui revient sur les objectifs stratégiques, les actions menées et les résultats obtenus par la CPME, comme les 31 mesures économiques, sociales, environnementales et européennes, adoptées par les pouvoirs publics, à son initiative.
« C’est en transformant l’action publique que l’on pourra enfin desserrer l’étau qui étouffe les chefs d’entreprise. » – François Asselin, Président de la CPME