Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 : réaction de la CPME

La CPME salue un vote qui apporte de la stabilité, mais regrette un débat sans courage ni vision. Elle prend acte de l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par l’Assemblée nationale. Dans un contexte politique fragile, ce vote vaut mieux qu’un blocage institutionnel, même si le processus législatif se poursuit désormais au Sénat.

Alors que la France fait face à un niveau de dépenses publiques inédit et à un déficit structurel qui menace la soutenabilité de notre modèle social, toutes les pistes de réformes structurelles ont été retirées les unes après les autres : maîtrise de la dépense, meilleure efficience du système de santé, responsabilité dans l’évolution des retraites…

Le résultat est clair : un vote qui rassure à court terme, mais qui ne prépare en rien l’avenir du pays.

Cette situation illustre une nouvelle fois l’incapacité de l’Assemblée nationale à construire un débat lucide, responsable et tourné vers le long terme. Pourtant, c’est ce qu’attendent les chefs d’entreprise de tout le pays.

La CPME le redit fermement : les allègements de charges ne sont ni un avantage, ni une niche. Ils compensent un coût du travail parmi les plus élevés d’Europe. Toute remise en cause de ces dispositifs reviendrait à alourdir le coût du travail, affaiblir la compétitivité des TPE-PME et faire les poches des salariés, car les entreprises n’auraient d’autre choix que de réduire leur capacité à augmenter les rémunérations.

Les dirigeants de TPE et PME ne demandent pas des incantations : ils demandent un cadre lisible, stable et prévisible. Sans cela, pas d’investissement, pas de recrutement, pas d’innovation.

La France ne pourra pas retrouver le chemin du redressement sans une diminution de la dépense publique, des réformes courageuses et une politique assumée de soutien à l’emploi et à la compétitivité.

La CPME poursuivra ses échanges avec le Sénat pour défendre une trajectoire budgétaire responsable, fondée sur la stabilité du coût du travail, la lutte contre les dérives de dépenses incontrôlées, et la modernisation de notre modèle social.