
La situation est critique. Et le gouvernement, au vu des propositions formulées ce matin, ne semble pas en prendre la pleine mesure.
Les barrières douanières imposĂ©es par Donald Trump – instauration immĂ©diate de droits de douane de 120% sur les petits colis ou le paiement de 100 dollars par colis – Ă la Chine, font leur effet. Les plateformes de commerce en ligne (Shein, Temu..) se tournent massivement vers le marchĂ© europĂ©en, et en particulier vers la France. 91 % des petits colis entrant en France proviennent de pays tiers Ă l’Union europĂ©enne, inondant notre marchĂ© et menaçant nos commerces de proximitĂ©, notre industrie et nos emplois.
La CPME tire la sonnette d’alarme : notre commerce est en passe d’être submergé par un afflux inédit de marchandises à bas coût produites dans un cadre ne respectant ni nos règles sociales, ni nos exigences environnementales, ni nos standards de qualité et de sécurité du consommateur.
Nous ne pouvons plus attendre. La possibilitĂ© d’imposer TVA et droits de douanes pour les petits colis de moins de 150 euros n’est prĂ©vue par Bruxelles que pour… 2028. La France, elle, – et cela a Ă©tĂ© annoncĂ© ce matin – imagine, dans le cadre d’une coalition europĂ©enne, « des frais de gestion forfaitaire » appliquĂ© Ă chaque colis « si possible dès 2026 ».
Mieux que rien, mais insuffisant. L’urgence c’est maintenant, pas dans 9 mois ou dans 4 ans !
La CPME demande trois mesures immédiates :
- Dès 2025 : la mise en place d’une taxe forfaitaire de 25 euros sur chaque colis de moins de 150 euros en provenance de pays hors UE.
- La révision urgente des seuils d’exemption douanière au niveau européen, sans attendre 2028.
- La mise en place de contrôles effectifs en matière fiscale, sanitaire, environnementale et de composition des produits :
- Déclaration obligatoire par les plateformes
- Contrôles statistiques systématiques
- Condamnations basées sur les statistiques de fraudes en cas de manquement
Nous devons protéger nos commerçants, nos producteurs, et notre souveraineté économique.