Augmentation du coût de l’embauche d’un apprenti, augmentation des charges au niveau du SMIC, transfert vers les entreprises d’une partie de l’indemnisation des arrêts maladies notamment, ces projets se traduiront par une forte hausse des coûts pour les entreprises. Viennent s’ajouter, aux nombreuses « recettes de poche », la disparition du crédit impôt innovation ou de l’abattement en cas de transmission, autant de mesures qui concernent prioritairement l’avenir des PME.
Cela ne sera pas sans conséquence sur l’activité économique et il est à craindre que la croissance n’en pâtisse. La véritable diminution des dépenses publiques, elle, attendra. Alors qu’en un an, le nombre d’agents publics s’est accru de 70 000, la « suppression de 2200 postes répartis entre les ministères et les opérateurs de l’Etat » fait figure de mauvais gag.
Le résultat sera moins risible : la France devrait atteindre l’année prochaine son niveau de prélèvements obligatoires record… tout en restant, plus que jamais, championne des dépenses publiques, qui continueront à augmenter.
A l’approche de la présentation du projet de loi de finances (PLF) et projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le Premier ministre se veut rassurant en indiquant que « les hausses d’impôts seront exceptionnelles et ciblées sur les grandes entreprises ».
Malheureusement, il semblerait que la réalité soit toute autre. La CPME alerte sur le fait que, si l’on s’en tient aux différentes mesures égrenées dans la presse, les PME, de façon indirecte, seraient également largement mises à contribution.
Ainsi la forte augmentation des charges prévue au niveau du SMIC, si elle devait se confirmer, se traduirait par une augmentation du coût du travail de près de cinq milliards d’euros, et c’est bien toutes les entreprises qui seraient visées.
De même, embaucher un apprenti serait plus coûteux et son salaire risquerait désormais d’être assujetti à charges sociales. Lorsqu’on sait que 70% des apprentis sont dans les PME, on comprend, là encore, que la mesure impacterait avant tout les PME.
Enfin, l’idée de limiter le coût des arrêts maladie pour les finances publiques (sans rien faire pour en freiner la progression !), en transmettant aux employeurs une partie de la charge financière qui revient actuellement à la Sécurité sociale, toucherait l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur taille.
Et que dire de l’augmentation de la fiscalité sur les véhicules de fonction, sur le transport aérien ou sur les casinos ? Là encore, les grandes entreprises ne seraient pas les seules concernées.
Si ces mesures devaient se confirmer, pour les PME, certes les impôts n’augmenteraient pas au sens sémantique du terme, mais le coût du travail augmenterait et plusieurs secteurs seraient davantage taxés.
Notre pays conforterait sa place, peu enviable, de champion d’Europe des prélèvements obligatoires. Et cela ne serait pas sans conséquence sur l’activité économique et la croissance. En tout état de cause, la vérité sera celle des chiffres.
Face à la vulnérabilité cyber des TPE-PME, Cybermalveillance.gouv.fr, le Club EBIOS, la CPME, le MEDEF et l’U2P ont décidé de lancer une opération conjointe afin de les amener à se sécuriser.
ImpactCyber : une opération pour convaincre les TPE-PME de passer à l’action face aux menaces Avec plus de 4 millions d’entreprises, les TPE-PME constituent 99%* du tissu économique français. Or, si les cyberattaques n’épargnent aucun secteur d’activité ni type d’organisation, quelle que soit leur taille ou leur nature, les TPE-PME ne semblent pas avoir mis en place les mesures nécessaires à leur protection cyber et paraissent, de ce fait, bien moins armées. Elles représentent ainsi une cible de choix pour les cybercriminels.
C’est autour de cette conviction que Cybermalveillance.gouv.fr a réuni dans un groupe de travail le Club EBIOS, la CPME, le MEDEF et l’U2P pour responsabiliser les TPE-PME et les convaincre de se sécuriser.
Ces travaux ont donné naissance à l’opération ImpactCyber, articulée en 3 phases : une enquête pour bien cerner leur rapport à la cybersécurité, une campagne de sensibilisation et enfin, un mémento de cybersécurité, qui se veut un recueil de référence pour les TPE-PME.
Impact Cyber, l’étude Afin d’avoir des éléments chiffrés factuels, ces acteurs ont lancé une étude avec OpinionWay** permettant d’évaluer le niveau de maturité cyber des entreprises et d’établir ainsi un état des lieux précis de leur gestion de la sécurité informatique. En voici les principales conclusions.
1. Des TPE-PME conscientes des risques cyber
Pour ces catégories d’entreprises et notamment les plus petites structures, la gestion de l’informatique est du ressort du chef d’entreprise (82%); 72% ne disposent d’aucun salarié dédié à cette tâche et leur budget en sécurité informatique est de moins de 2 000€ par an pour 68% d’entre-elles. Dans 53% de ces entreprises les salariés utilisent des moyens personnels à des fins professionnelles dont pour 95% leur téléphone portable, 34% leur ordinateur et 28% leur messagerie personnelle.
Quand on les interroge sur le sujet de la cybersécurité, près de 6 entreprises sur 10 (58%) considèrent que c’est un sujet qui doit mobiliser tout le monde. Ainsi, plus de la moitié (55%) d’entre elles sensibilisent leurs collaborateurs, davantage encore dans les grandes entreprises (79% des entreprises de 50 salariés et plus et 71% des entreprises de 10 à 49 salariés).
Parmi les obstacles invoqués pour atteindre le bon niveau de cybersécurité, la moitié (46%) met en avant : – le manque de temps (60%), – le manque de connaissances / expertise (56%), – le manque de budget (53%), – ou encore ne pas savoir pas vers qui se tourner (34%).
Et 6 entreprises sur 10 (61%) déclarent être faiblement protégées (42%) notamment parmi celles de plus de 10 salariés ou ne pas savoir l’évaluer (19%).
En matière de sécurité informatique, pour s’informer ou se faire aider, les entreprises se tournent prioritairement vers leur prestataire informatique, notamment celles qui ont une gestion externalisée totale ou partielle (80%). En deuxième position, 1 sur 5 a recours à Cybermalveillance.gouv.fr, et ce davantage encore dans les plus grandes entreprises (51% des entreprises de 50 salariés et plus).
2. Des TPE-PME qui en sous-estiment les enjeux
Malgré cette «prise de conscience» face à la menace cyber, 62% des entreprises interrogées pensent être faiblement exposées aux risques de cyberattaques (41%) ou l’ignorent (21%). Seules 38% sont conscientes d’être fortement exposées aux risques de cyberattaques.
La plupart 78% se disent insuffisamment préparées (46%) ou l’ignorent (32%) et 7 entreprises sur 10 ne disposent pas de procédure de réaction. En matière d’équipements, si près de 7 entreprises sur 10 déclarent connaître des solutions de sécurité, plus d’1 sur 2 (53%) ne sait pas si ces solutions sont adaptées ou non à ses besoins (42%) ou pense qu’elles ne le sont pas (11%). Enfin, en termes de budget, seules 10% prévoient de l’augmenter, notamment celles de plus de 10 et 50 salariés, principalement pour faire évoluer leurs équipements.
3. Des TPE-PME qui témoignent d’un défaut de compétence et d’expertise en cyber
Enfin, quand on leur demande de se projeter dans une situation de cyberattaque, les entreprises reconnaissent que si elles y étaient confrontées, 65% ne sauraient pas en évaluer les impacts ; seules 35% d’entre elles pensent qu’elles seraient en capacité de le faire, et particulièrement celles qui sont conscientes d’avoir un faible niveau de protection.
Ces mêmes TPE-PME redoutent un certain nombre d’impacts liés à la cybersécurité: plus de 9 entreprises sur 10 craignent une destruction ou vol de données (94%), une perte financière (94%) et une interruption d’activité (90%) voire une atteinte à la réputation (80%).
15 % des entreprises interrogées déclarent avoir été touchées par un incident de cybersécurité durant les 12 derniers mois. Ces incidents seraient liés : – à un hameçonnage (24%), – au téléchargement d’un virus (18%), – ou encore à une faille de sécurité non corrigée pour 14% d’entre elles. Toutefois, près d’une sur 2 (43%) ne sait pas en expliquer les raisons.
En corrélation avec les risques redoutés évoqués ci-dessus, les principaux impacts pour les entreprises touchées sont : – l’interruption d’activité (35%), – le vol de données (25%), – l’atteinte à l’image de l’entreprise (17%), – la perte financière (15%), – la destruction de données (12%).
« Cette étude dresse un état des lieux préoccupant du niveau de maturité cyber des TPE-PME qui sont encore trop nombreuses à ne pas être prêtes à faire face à une cyberattaque ni à ses conséquences. Pourtant, des solutions à la portée de toutes les entreprises existent. C’est pourquoi, devant l’urgence et l’enjeu que représentent la cybersécurité, le Club EBIOS, la CPME, le MEDEF et l’U2P se mobilisent à nos côtés pour appeler toutes les TPE-PME à se sécuriser au plus vite. C’est en ce sens que nous avons lancé l’opération ImpactCyber. Cela fait partie de notre mission d’intérêt public de les accompagner dans cette voie avec des prestataires de confiance et des services tels que Mon ExpertCyber » a déclaré Jérôme Notin, Directeur Général de Cybermalveillance.gouv.fr
ImpactCyber, la campagne
Forts de ces enseignements, Cybermalveillance.gouv.fr, le Club EBIOS, la CPME, le MEDEF et l’U2P lancent dès aujourd’hui une campagne de communication pour convaincre les TPE-PME de passer à l’acte en se sécurisant. Pour les toucher, la campagne met en avant des entreprises victimes, à travers la parole de leurs clients, dénominateur commun de toute structure commerciale. Ainsi, 3 films ont été réalisés et déclinés à travers des affiches, des prospectus, des kakémonos et des bannières.
ImpactCyber, le Mémento de cybersécurité
Enfin, un mémento de cybersécurité constitue le 3ème volet de l’opération ImpactCyber. À travers des récits de cyberattaque inspirés de faits réels, des témoignages de dirigeants et des conseils et des solutions pragmatiques, il a pour objectif d’accompagner les chefs d’entreprise pour leur permettre de se protéger face aux cybermenaces.
La campagne et le mémento sont disponibles en ligne et diffusés par chacun des acteurs de cette opération.
*Insee, Ésane, 2021 **Enquête OpinionWay pour Cybermalveillance.gouv.fr, réalisée en ligne entre le 10 juin et le 16 juillet 2024 auprès d’un échantillon de 513 entreprises de moins de 250 salariés en France métropolitaine et régions d’Outre-Mer, représentatif des entreprises françaises de moins de 250 salariés en termes de taille par tranche de salariés et de macro-secteurs d’activité.
Pour renforcer l’attractivité des PME, la CPME organise en partenariat avec Action Logement la 8è édition de la Semaine du Logement du 14 au 20 octobre 2024.
Avec l’appui des Cpme régionales et territoriales nous partageons l’ambition de relever ensemble le défi du logement de vos salariés.
L’année 2024 a été marquée par le renforcement de la crise de l’immobilier. De surcroît, des facteurs nouveaux sont venus peser davantage sur la mobilité résidentielle : une baisse continue du nombre de transactions, un engorgement du marché locatif privé auxquels s’ajoute la chute de 42 % des mises en vente de logements neufs au deuxième trimestre 2024. La réduction de 21,5 % des mises en chantier de logements neufs, selon les chiffres observés à fin mai, illustre la dégradation du contexte global et son impact sur l’offre de logements abordables disponibles pour les salariés des entreprises. Les conséquences durables de la crise énergétique, des coûts du chauffage et du transport, rendent plus massifs encore les besoins de logements adaptés aux nouvelles situations des actifs, et particulièrement aux enjeux du rapprochement avec leur lieu de travail.
Anticipant ces défis, la CPME et l’ensemble des Partenaires sociaux avaient décidé de porter des ambitions fortes dès la nouvelle Convention quinquennale 2023-2027 signée il y a 16 mois avec l’État : accompagner 4 millions de salariés dans leur parcours résidentiel en lien avec l’emploi, répondre à la diversité des besoins dans les territoires métropolitain et ultramarins en produisant notamment 200 000 logements neufs, contribuer à la transition écologique et à la stratégie bas-carbone, en visant un parc d’étiquettes C en 2030 pour préserver le pouvoir d’achat des locataires salariés.
À l’écoute de vos besoins sur les territoires, Action Logement met l’innovation au cœur de sa stratégie et assure une évolution constante de ses solutions.
La mobilisation du Groupe paritaire en faveur des alternants illustre l’efficacité de notre action collective pour accompagner votre dynamisme et lever de nombreux freins au recrutement. La recherche d’une résidence dans des délais courts, celle d’un garant gratuit et reconnu par la plupart des bailleurs privés, le besoin de financement pour le paiement des loyers ou celui du dépôt de garantie, constituaient en effet autant d’obstacles pour les petites et moyennes entreprises. Elles sont désormais en mesure d’y faire face et d’aider leurs jeunes salariés grâce aux solutions proposées par Action Logement : la nouvelle plateforme de résidences temporaires, la garantie Visale, l’Aide Mobili-Jeune® ou encore l’Avance Loca-Pass®. Action Logement apporte en effet des solutions adaptées, accessibles aux alternants.
Pour informer au mieux les chefs d’entreprises, la CPME nationale et ses unions territoriales métropolitaines et ultramarines organisent en partenariat avec Action Logement la Semaine du Logement du 14 au 20 octobre 2024.
La CPME souhaite à la France le succès du gouvernement Barnier. La situation budgétaire de notre pays, qualifiée de « grave » par le Premier ministre, exige en effet une diminution rapide des dépenses publiques sans laquelle nous courons tout droit à la catastrophe.
Il est également essentiel de renouer avec une croissance forte en permettant à la France de se saisir des opportunités économiques que sont la baisse des prix de l’énergie, la maîtrise de l’inflation et la diminution des taux d’intérêt. Toute hausse de la fiscalité ou augmentation du coût du travail alimenterait l’inquiétude des acteurs économiques que sont les entreprises, grandes ou petites, et les ménages. Et risquerait de se traduire par un ralentissement de l’activité, ravageur pour bon nombre d’entreprises déjà fragilisées, comme le montre l’augmentation du nombre de défaillances.
Par ailleurs, la CPME répondra positivement à l’appel du Premier ministre aux partenaires sociaux pour « améliorer la réforme des retraites » tout en « préservant le cadre financier. » Elle proposera notamment des mesures incitatives à l’emploi des séniors.
Enfin, la CPME souhaite que le logement et les simplifications administratives soient remis au-dessus de la pile des priorités. Et qu’on s’attelle à des réformes de fond pour améliorer la productivité et pour rendre à la valeur travail la place qui devrait être la sienne.
La CPME accueille avec satisfaction la nomination d’un Premier ministre et se réjouit de voir cette fonction confiée à un homme de grande expérience, Michel Barnier. Son parcours politique et parlementaire, tant au niveau territorial que national et européen, sera sans nul doute utile pour convaincre les députés de faire preuve de responsabilité en acceptant de conduire les indispensables réformes dont notre pays a tant besoin.
La CPME réitère avec force la nécessité absolue d’avoir le courage de réduire les dépenses publiques plutôt que de céder à la facilité en augmentant les prélèvements obligatoires. Toute augmentation des impôts et/ou des taxes, tout alourdissement du coût du travail aurait des conséquences ravageuses sur l’activité économique.
Le maintien de la politique de l’offre est une des conditions du redémarrage d’une croissance dynamique soutenue par une baisse prévisible des taux. Tout signal contraire serait un message de défiance envoyé au monde entrepreneurial.
Par ailleurs, il convient de rappeler que la progression des salaires est actuellement supérieure à l’inflation, alors même que de nombreuses entreprises voient se dégarnir leurs carnets de commandes et s’allonger les délais de paiement. Une hausse du SMIC risquerait de venir accroître les difficultés et alimenter l’augmentation actuelle des défaillances.
La CPME attend du prochain gouvernement qu’il reprenne la démarche de simplification administrative en faisant enfin aboutir le test PME, seul garant d’un véritable tournant. Elle considère également que le logement est un vecteur de croissance à condition que l’on adopte enfin les réformes nécessaires.
Comment identifier, prouver et combatte la contrefaçon à l’international en tant que PME ? Les conseils éclairés de François-Xavier de Beaufort, Directeur Action économique de l’INPI
Le dérapage des finances publiques semble désormais hors de contrôle. Le déficit des comptes 2024, initialement prévu à hauteur de 5,1% du PIB, est annoncé à 5,7%. Pour mémoire en 2020, au pire du Covid et à l’époque du « quoi qu’il en coûte », le déficit public était de 9%. Et ce, alors que l’argent public coulait à flot. Mais au moins on savait pourquoi.
Après l’Etat, les collectivités territoriales rentrent dans la danse des dépenses incontrôlées. Ainsi, sur un an, les dépenses de fonctionnement des collectivités ont progressé de 7%… au même rythme que l’augmentation des produits de la fiscalité directe locale. Et il est désormais à craindre que cette augmentation des frais de fonctionnement ne se fasse au détriment des investissements, pourtant utiles à l’activité d’un grand nombre d’entreprises.
Dans ce contexte, la CPME tire le signal d’alarme. Elle rappelle la fragilité actuelle du tissu économique, illustrée par un nombre record de défaillances d’entreprises. L’inquiétude gagne du terrain dans les entreprises et les carnets de commandes se dégarnissent, incitant les entreprises à suspendre les investissements.
Ce ralentissement de l’activité n’est évidemment pas sans conséquence sur les rentrées fiscales qu’il s’agisse de la TVA ou de l’impôt sur les sociétés dont les recettes sont en baisse.
Il est désormais plus qu’urgent de réduire les dépenses publiques et de prendre enfin les décisions courageuses qui s’imposent en réformant l’action publique. La solution de facilité consistant à augmenter davantage encore les prélèvements obligatoires ne ferait qu’accélérer la catastrophe en décourageant ceux qui font tourner l’économie de notre pays, déjà champion d’Europe des prélèvements obligatoires.
Rappelons également que la progression des salaires dans les entreprises privées dépasse l’inflation. L’urgence n’est donc pas de s’immiscer dans la gestion des entreprises. Elle est de ne pas laisser la sphère publique hors de contrôle. L’impuissance publique ne doit pas être une fatalité. Il est temps de reprendre le volant.
Madame, Monsieur le (la) futur(e) Premier Ministre,
Votre responsabilité est lourde. Les Français, et notamment les entrepreneurs que je représente, attendent que soient mises de côté les querelles partisanes pour faire en sorte que notre pays ne sombre pas dans un immobilisme, synonyme de chaos.
La période des Jeux olympiques a redonné de l’enthousiasme et de l’espoir à notre peuple en montrant à la face du monde que la France était capable de grandes choses lorsqu’elle en a la volonté et s’en donne les moyens.
La mandature qui s’ouvre sera déterminante pour l’avenir de notre pays. La situation des finances publiques ne nous laisse pas d’autre choix que de retrouver du sérieux budgétaire, sans quoi nous risquons d’en perdre le contrôle alors que la France est, désormais, le troisième pays de l’union européenne en termes de ratio PIB/ endettement. Dans ce contexte, ce n’est pas seulement un retour sous les 3% qu’il faut viser en 2027, mais une trajectoire de retour à l’équilibre dans les années suivantes. Proposer des nouvelles dépenses nous exposerait aux mêmes déconvenues que la Grèce ou l’Espagne.
Il nous faut, au contraire, aller de l’avant, en prenant à bras le corps des questions cruciales pour le pays, comme celle de l’emploi des séniors ou du logement qui connait actuellement une crise sans précédent.
Se contenter de rogner sur les aides à l’apprentissage, renoncer à baisser les impôts de production, augmenter une fois encore les prélèvements obligatoires ou le coût du travail, sous un prétexte ou un autre, serait un remède pire que le mal. Tôt ou tard il faudra bien, et le moment est sans doute venu, réformer l’action publique qui ne souffre pas d’un manque de moyens ou de personnel, mais d’une absence de stratégie. Reprendre la loi sur la simplification, qui prévoyait notamment la mise en place d’un test PME, est également un impératif alors que notre pays étouffe sous un carcan règlementaire qui décourage l’esprit d’entreprendre et pèse sur la compétitivité des entreprises françaises.
Alors que les défaillances d’entreprises s’accélèrent, il faut agir pour soutenir cette croissance sans laquelle nous ne pourrons faire face aux enjeux financiers liés à la transition climatique ou aux évolutions technologiques (IA …). Les entreprises françaises, et en particulier les TPE/PME, ont montré leur formidable dynamisme en continuant à créer des emplois et en augmentant les salaires qui, aujourd’hui, progressent plus rapidement que l’inflation. Elles méritent qu’on les accompagne. Elles sont la solution à bien des problèmes. Les décourager en leur ôtant toutes perspectives de développement serait suicidaire.
Par ailleurs, les partenaires sociaux dont fait partie la CPME, première organisation patronale française en nombre d’entreprises adhérentes (240 000), pourraient utilement être mis à contribution, sous réserve d’améliorer les règles qui régissent le paritarisme. Ses acteurs pourraient être responsabilisés en adoptant, par exemple, le principe de la règle d’or applicable aux régimes sociaux dont ils ont la charge.
Ne doutant pas de votre volonté de faire avancer notre pays, la CPME se tient à votre disposition pour évoquer avec vous les attentes, préoccupations et propositions de ces artisans, TPE, PME et professionnels libéraux qui font la force et la richesse de notre tissu économique.