Remise en cause du Pacte Dutreil : arrêtez de jouer avec l’avenir de nos entreprises !

Le 28 octobre 2025, 

Le vieillissement des dirigeants s’accélère. 25% d’entre eux ont plus de 60 ans. Les chiffres sont sans appel : 700 000 entreprises sont à transmettre dans les 10 ans à venir. Les enjeux sont colossaux en termes de création de richesses, de préservation des emplois et du tissu économique local. Et pourtant, le nombre de transmissions est en baisse.

C’est dans ce contexte que certains souhaitent remettre en question le Pacte Dutreil en mettant en avant le coût de l’avantage fiscal que constitue l’exonération partielle de droits de droits de succession ou de donation. Ils oublient qu’en contrepartie, les titres de la société sont soumis à un engagement de conservation pendant 6 ans, ce qui représente une contrainte réelle pour les familles qui souhaitent, avant tout, assurer la pérennité de leur entreprise.

Le Pacte Dutreil constitue un outil essentiel pour les entreprises familiales. Le supprimer serait une condamnation à mort pour des milliers de PME.

S’en prendre à ce dispositif c’est aller à l’inverse du bon sens, et privilégier le court terme sans voir les conséquences désastreuses sur le tissu économique français.  La CPME met les parlementaires en garde et les alerte sur la responsabilité qui est la leur.

En pointant du doigt les quelques effets d’aubaine, pourtant faciles à corriger, ils menacent de gravement déstabiliser le tissu économique français pour les années à venir. La France ne peut se payer le luxe d’envoyer un tel signal au monde entrepreneurial qui menace d’imploser sous le poids des impôts, taxes et contraintes administratives. Le prix à payer serait sans commune mesure avec le rendement fiscal attendu.

Rejet du texte Omnibus I : la CPME dénonce un coup d’arrêt à la simplification européenne

Le 23 octobre 2025,

La CPME tire la sonnette d’alarme après le rejet du texte Omnibus I par le Parlement européen, le 22 octobre. Ce vote, loin d’être anodin, envoie un signal alarmant aux petites et moyennes entreprises, déjà étouffées par l’instabilité politique et submergées par une inflation normative sans précédent.

« La simplification n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale pour la compétitivité de nos entreprises », rappelle la CPME. Chaque retard législatif se traduit par plus d’incertitude, plus de coûts, et moins de croissance. Et les promesses faites par les institutions européennes en la matière tardent à se concrétiser.

Un revers pour la simplification et la compétitivité

Le texte Omnibus I portait une ambition simple : rendre l’environnement réglementaire européen lié au reporting plus lisible et plus accessible, avec des solutions protectrices pour les PME, loin des dispositifs pensés pour les seuls grands groupes. S’il ne répondait pas à toutes les attentes, il constituait une avancée concrète vers plus de clarté et de sécurité juridique pour les PME.

Son rejet ouvre la voie à un texte qui, par le jeu des amendements, risque de devenir incohérent, inapplicable et inadapté aux réalités des petites et moyennes entreprises.

Les PME, premières victimes de la cacophonie européenne

Les grands groupes peuvent absorber la complexité ; les PME, elles, la subissent. Chaque nouveau report, chaque amendement contradictoire, chaque compromis politique mal ficelé alourdit les charges, freine l’investissement et décourage l’emploi. Nos entreprises n’ont plus les moyens de s’adapter en permanence à des règles mouvantes qui ignorent leurs réalités de terrain.

La CPME appelle à un sursaut de responsabilité

La Confédération des PME appelle solennellement les députés européens à faire preuve de responsabilité et à trouver rapidement une voie de compromis pour permettre l’ouverture des négociations avec le Conseil de l’UE et adopter rapidement Omnibus I.

L’Europe doit cesser d’être le continent de la complexité et du renoncement. La simplification doit redevenir un instrument de souveraineté économique, au service de la compétitivité de nos entreprises, et non un slogan sans lendemain.

Déclaration de politique générale et présentation du budget : la France ne se redressera pas en augmentant les impôts

Le 15 octobre 2025, 

La CPME prend acte de la déclaration de politique générale du Premier ministre et de la présentation du projet de budget pour 2026.

Si certaines orientations vont dans le bon sens – notamment la reprise de la baisse de la CVAE, réclamée de longue date par la CPME – le cadre global du budget inquiète profondément les chefs d’entreprise.

Plus de 10 milliards d’euros de nouveaux impôts et taxes frapperont les entreprises et les entrepreneurs. Ce choix est incompréhensible dans un contexte où les défaillances d’entreprises ont atteint en septembre leur plus haut niveau depuis 2009.

Au lieu de relancer la production et la compétitivité, ce budget accroît le coût du travail, fragilisant à la fois les entreprises et le pouvoir d’achat des salariés. 

Certaines mesures concernant l’Outre-mer viennent encore fragiliser des territoires déjà durement touchés sur le plan économique et social.

Surtout, la France ne résoudra pas ses déséquilibres structurels sans réduire le train de vie de l’État. Chercher à augmenter les recettes tout en refusant de baisser les dépenses est contre-productif : cela altère la croissance et affaiblit la compétitivité de notre économie.

Concernant la suspension de la réforme des retraites, la CPME comprend la nécessité de trouver un compromis pour assurer la stabilité politique. Mais ce signal est dangereux : laisser croire qu’on peut travailler moins et sauver notre système de retraites, c’est mentir aux Français. Le problème du financement demeure entier : reporter les décisions, c’est reporter la facture sur les générations futures.

La CPME appelle le gouvernement et les parlementaires à faire des choix de responsabilité :

– Améliorer l’efficience de la dépense publique,

– Alléger le poids des charges sur les entreprises et les actifs,

– Favoriser la production et l’investissement en France,

– Et simplifier la vie des entreprises, au lieu de la complexifier et de l’alourdir.

La France doit retrouver un cap de croissance : c’est la seule voie pour relever les défis du pays, restaurer la confiance et redonner de la fierté à ceux qui entreprennent, produisent et travaillent.

Semaine du logement du 13 au 17 octobre 2025

Entretien avec Didier Raffo directeur régional Action Logement - 9ème édition de la Semaine du logement du 13 au 17 octobre 2025

A l’occasion de la 9ème édition de la semaine du logement 2025, découvrez les échanges éclairés avec Didier Raffo, directeur départemental d’Action Logement dans le Var, centrés sur la problématique des logements saisonniers.

La difficulté à se loger des salariés en mobilité, notamment des saisonniers, impacte fortement l’emploi des plus jeunes et des plus précaires.

Trouver des solutions adaptées à chaque situation et à chaque territoire représente donc un des enjeux majeurs que se sont fixé les partenaires sociaux d’Action Logement pour répondre aux besoins des entreprises.

Qu’ils soient du secteur agricole ou non agricole, les 500 000 à 700 000 emplois saisonniers à pourvoir chaque année représentent un maillon essentiel de la performance économique des entreprises et du parcours professionnel.

Retrouvez toutes les informations concernant les services d’Action Logement : actionlogement.fr

Semaine du logement du 13 au 17 octobre 2025

Entretien avec Didier Raffo directeur régional Action Logement - 9ème édition de la Semaine du logement du 13 au 17 octobre 2025

A l’occasion de la 9ème édition de la semaine du logement qui se déroulera du 13 au 17 octobre 2025, découvrez les échanges éclairés avec Didier Raffo, directeur départemental d’Action Logement dans le Var, centrés sur la problématique des logements saisonniers.

La difficulté à se loger des salariés en mobilité, notamment des saisonniers, impacte fortement l’emploi des plus jeunes et des plus précaires.

Trouver des solutions adaptées à chaque situation et à chaque territoire représente donc un des enjeux majeurs que se sont fixé les partenaires sociaux d’Action Logement pour répondre aux besoins des entreprises.

Qu’ils soient du secteur agricole ou non agricole, les 500 000 à 700 000 emplois saisonniers à pourvoir chaque année représentent un maillon essentiel de la performance économique des entreprises et du parcours professionnel.

Retrouvez toutes les informations concernant les services d’Action Logement : actionlogement.fr

Communiqué de presse : Semaine du logement 2025

Au printemps 2025 les intentions de recrutement des entreprises dépassaient 2,4 millions d’emplois. France Travail notait toutefois dans sa même infographie d’avril 2025 que celles-ci estimaient un projet d’embauche sur deux difficile à réaliser. En cause bien trop souvent, le logement, un des principaux freins invoqués par les candidats eux-mêmes. Une contrainte accentuée par la baisse continue de constructions neuves depuis 2017, malgré la stabilisation observée en 2025.

Dans ce contexte de pénurie accentuée de l’offre de logements les partenaires sociaux d’Action Logement ont réaffirmé toute leur mobilisation. Ainsi, en 2024, les 45 filiales immobilières d’Action Logement ont augmenté de plus de 20% les mises en chantier et ont obtenu plus de 41 800 autorisations à construire des logements abordables et durables au plus près des bassins d’emplois.  

La difficulté à se loger des salariés en mobilité, notamment des saisonniers, impacte fortement l’emploi des plus jeunes et des plus précaires. Trouver des solutions adaptées à chaque situation et à chaque territoire représente donc un des enjeux majeurs que se sont fixé les partenaires sociaux d’Action Logement pour répondre aux besoins des entreprises. Qu’ils soient du secteur agricole ou non agricole, les 500 000 à 700 000 emplois saisonniers à pourvoir chaque année représentent un maillon essentiel de la performance économique des entreprises et du parcours professionnel.

La CPME et l’ensemble des partenaires sociaux ont confié à Action Logement la mission de déployer des aides innovantes et adaptées telles que :

  • Bénéficier d’une caution locative gratuite, avec la garantie Visale, accessible depuis juin 2024 aux travailleurs saisonniers ;
  • Financer le montant du dépôt de garantie, grâce à l’AVANCE LOCA-PASS et à l’AVANCE AGRI LOCA-PASS ;
  • Identifier une solution-logement avec la plateforme de logement temporaire d’Action Logement ; une offre vaste de logements entièrement meublés, temporaires, adaptés à chaque profil et à la durée du travail saisonnier ou de la mission (de quelques semaines à deux ans) ;
  • Bénéficier d’une aide de 150 € par mois pour alléger les frais d’hébergement, grâce à l’aide à l’hébergement pour les saisonniers agricoles ;
  • Trouver une solution logement avantageuse et adaptée grâce aux innovations et partenariats développés par Action Logement (colocations et solutions intergénérationnelles par exemple).

Parce qu’Action Logement répond aux besoins de tous les territoires et de tous les salariés, des solutions spécifiques ont été mises en œuvre en complément pour les jeunes actifs non saisonniers, en mission de courte durée, en période d’essai ou de contrat à durée déterminée. La nouvelle plateforme de logement abordable d’Action Logement leur offre une alternative efficace pour concilier mobilité géographique, besoin d’orientation et de solutions réactives. Avec sa filiale In’li, dédiée au logement intermédiaire et forte de 49 000 logements, Action Logement témoigne d’un savoir-faire en cohérence avec sa mission d’utilité sociale.

Pour les petites et moyennes entreprises, la diversité des solutions proposées répond à leurs enjeux de dynamisme.

La CPME nationale et ses Unions régionales et des Départements et régions d’Outre-mer ont à cœur de les partager avec l’ensemble des entreprises du 13 au 17 octobre 2025. En partenariat avec Action Logement, elles sont fières de convier les chefs d’entreprises à la 9ème édition de la Semaine du Logement.

Pour cette nouvelle édition, Action Logement et la CPME Var ont réalisé un focus sur le logement saisonnier par le biais d’un reportage et d’un entretien avec Didier Raffo, directeur départemental.

En savoir plus : retrouvez les fiches pratiques sur les aides et dispositifs d’Action Logement pour attirer et fidéliser vos collaborateurs sur notre site Guides – Salarié secteur privé | Action Logement

Réaction de la CPME à la nomination de Sébastien Lecornu en tant que Premier ministre

Communiqué de presse CPME Var : Gouvernement

La CPME se félicite de la nomination rapide d’un nouveau chef du gouvernement, Sébastien Lecornu, à qui elle souhaite plein succès, dans l’intérêt de la France.

Sébastien Lecornu est un homme d’expérience qui connaît bien les différentes arcanes gouvernementales et parlementaires et notre Confédération peut témoigner de ses qualités d’écoute et de son pragmatisme. Son parcours lui sera utile pour réunir une majorité et faire voter le budget dont notre pays a besoin.

La CPME attend du nouveau gouvernement une baisse de la dépense publique et l’engagement d’une vraie réforme de l’action publique en posant, par exemple, la question des effectifs de la fonction publique ou du mille-feuille administratif. Il sera, parallèlement, impératif de prendre des mesures pour relancer la croissance en diminuant le fardeau administratif ou en créant les conditions permettant de relancer la production en France.

Le sujet n’est donc pas celui de la composition du gouvernement mais celui de la politique à mettre en œuvre qui ne devra pas, de manière directe ou indirecte, augmenter le coût du travail ou les prélèvements obligatoires mais au contraire rétablir un climat de confiance vis-à-vis du monde entrepreneurial. Il est donc à souhaiter que le sens du bien commun l’emporte sur les calculs politiciens et permette enfin de faire avancer la France.

La CPME appelle l’ensemble des partis politiques à faire le choix de la France en défendant un budget qui protège les entreprises, afin de ne pas fragiliser notre tissu économique sur les territoires. Protéger les entreprises françaises, c’est protéger les salariés qui y travaillent.

Guide sur l’adoption de l’intelligence artificielle à destination des commerçants

La CPME a participé début juillet 2025 au séminaire sur la mutation du commerce en centres-villes et en centres-bourgs. A cette occasion, la ministre des PME, Véronique Louwagie a dévoilé en avant-première un guide pratique IA pour les commerçants.

À travers quatre cas pratiques, ce guide peut donner aux commerçants des idées d’intégration de l’intelligence artificielle dans leur activité quotidienne pour :

  • l’amélioration du support client
  • la création de contenu
  • la personnalisation des recommandations
  • l’optimisation de la gestion des stocks

Consulter le guide pratique IA pour les commerçants

Accord commercial US-Europe : une fausse bonne nouvelle !

L’accord US-Europe sur les taxes douanières apportera une forme de visibilité aux entreprises, mais les conséquences seront très négatives pour l’économie française et auront des répercussions désastreuses pour des milliers de PME.

De nombreux points restent cependant à éclaircir, en particulier sur le périmètre d’application de ces taxes et les secteurs concernés, pour lesquels les premières déclarations sont contradictoires.

Instaurer des droits de douane généralisés à hauteur de 15 % se traduirait par une augmentation des taxes douanières de plus de 1,8 milliard d’euros sur un total de près de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisé par les entreprises françaises, à l’export vers les Etats-Unis. Et cela sans compter la baisse récente de plus de 10 % de la parité euro/dollar qui, en pratique, vient également renchérir les coûts des produits français !

L’accès au marché américain sera donc plus difficile et plus cher pour les entreprises françaises désormais encore moins compétitives et, singulièrement, pour les PME qui, contrairement à certains grands groupes, n’ont pas la capacité de négocier des « accords de prix minimum » avec le gouvernement américain.

Eviter une escalade dans la guerre commerciale que voulait nous imposer le Président américain était une nécessité, mais le prix à payer dépasse les limites du raisonnable.

La leçon à en tirer est simple : l’Europe doit désormais cesser de tergiverser et se donner les moyens de reconstruire sa souveraineté économique, agricole, énergétique, technologique, militaire et numérique.

Mais elle doit aussi remettre au cœur de ses priorités l’agenda de simplification et de compétitivité. Trop souvent, les normes excessives, la complexité administrative et la surtransposition minent la capacité de nos entreprises à affronter la concurrence internationale.

On ne construit pas la souveraineté économique avec plus de règles, mais avec plus d’efficacité.

Rapport Développement durable 2024

Allègement de la norme CSRD, plan biodiversité Roquelaure, stratégie énergie-climat, économie de la fonctionnalité… La CPME reste convaincue que ce n’est pas la complexité des normes qui fait progresser les entreprises, mais la cohérence des cadres et des moyens mis à leur disposition.

C’est pourquoi elle continue de plaider pour une approche proportionnée, notamment via le « test PME », et pour la mise en œuvre de solutions concrètes au service des entrepreneurs.

Rapport développement durable 2024 de la CPME

Et pour en savoir plus sur l’action de la CPME en 2 min, regardez la vidéo d’Amir Reza-Tofighi.